Depuis six ans, l’homme d’affaires tchèque vole au secours des malheureux propriétaires de Lagardère, Casino et Atos. Autant de boîtes à la dérive. Mais sa boulimie commence à inquiéter.
Quel garçon serviable, ce Daniel Kretinsky ! L’homme d’affaires tchèque, surnommé « l’empereur du charbon » parce qu’il a fait fortune en rachetant pour une bouchée de charbon des centrales pas très vertes à travers toute l’Europe, y compris en France (Saint- Avold et Gardanne), s’est spécialisé dans la défaisance d’actifs qui embarrassent nos milliardaires. Sa frénésie ravit les actionnaires de boîtes en perdition. Mais elle inquiète les milieux industriels et militaires. En témoigne sa dernière OPA sur Atos, le numéro un français de la cybersécurité et des services d’infogérance.
Lestée par un passif de 9,5 milliards d’euros, la boîte, laissée à l’abandon par Thierry Breton, parti avec actions et bagages à la Commission européenne en 2019, cherche depuis des mois à se renflouer. Oui mais voilà : les candidats ne sont pas légion. Même l’ex-administrateur Edouard Philippe, parti en mai, n’a pas réussi à attirer le chaland. Thales ou Airbus auraient bien repris les pépites technologiques du groupe, les supercalculateurs qui servent à tester l’arme atomique en chambre plutôt que dans l’atoll de Moruroa et le cloud de défense, un réseau numérique high-tech qui permettra à partir de 2040 de piloter simultanément un avion de combat et une nuée de drones. Mais aucun groupe français n’avait envie de reprendre les services informatiques externes, lourdement endettés. Sauf M. Kretinsky !
Il faut dire que les dirigeants d’Atos ont été généreux avec lui. Ils ont bradé à leur sauveur tchèque l’infogérance pour seulement 100 millions d’euros… alors que ces activités réalisent 5,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires et emploient 52 000 salariés dans le monde. Pour rendre l’opération attrayante, il a suffi d’un petit tour de passe-passe financier. Toute la dette de l’infogérance a été transférée sur la branche cyber et supercalculateurs, un secteur d’avenir qui peut attirer de futurs actionnaires.
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Article paru dans le N° 5446.
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